Beyrouth. 25 janvier – 27 mars 1944.
En gare de Beyrouth, ce sont les militaires français qui nous accueillent. La démarche n’a pas tant pour objectif de nous souhaiter la bienvenue que de démontrer que les forces militaires françaises sont toujours bien présentes, et ce malgré l’indépendance proclamée du pays il y a quelques semaines. Comme à Alger, la ville porte les marques de la présence française : quais immenses, grands boulevards bordés de hauts immeubles mitoyens, rues pavées et places ombragées se succèdent jusqu’aux limites de bidonvilles surpeuplés.
Je suis affecté au bataillon de marche numéro 7 (BM7) à Jounieh, une bourgade balnéaire à une vingtaine de kilomètres au nord de Beyrouth. Mais avant de rejoindre mon unité, je poursuis jusque Tripoli. J’ai reçu l’ordre de me présenter au colonel de Tournadre, commandant la 3eme brigade française indépendante (un héritage des FFL au Levant). Il faut dire que…
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