Pierre, c’est sur ta pierre
Qu’est bâtie la Maison
D’une jeunesse fière
De ta belle saison.
Tu as creusé la terre
D’un Cèdre souverain,
Fidèle à ses grands-pères,
Plus constant que l’airain.
Tu as tracé la route
D’un Produit cent pour cent
Libanais, par tes gouttes
De sueur et de sang,
Montré une âme mûre,
Embrassé le drapeau
Pour en faire une armure,
Une seconde peau,
Qui essuya l’offense
Et remit son pardon,
Ravalant sa souffrance
Dans un ultime don.
Pierre, en brisant ta pierre
Ils ont fait un rocher,
Ravivé ta carrière,
Redoublé leurs péchés ;
Ils ont roulé la pierre
Pour cacher tes hauts faits
Mais voici, ta lumière
Les trouble et les défait.
Devant leur triste histoire
Qui renie nos martyrs
Resplendit ta Mémoire
Pour les faire mentir.
Pierre, comme tes pères,
Tu fus grand tant de fois,
Et d’En Haut tes prières
Pétrissent notre foi.
De ton sourire d’ange,
De ton combat si beau,
Tes nouvelles Phalanges
Ont saisi le flambeau…
Pour emboîter ta Marche
Au-delà du trépas,
Car du bord de ton arche
Tu devances nos pas ;
Et ta présence amie
Souffle de tout son cœur :
« Dieu, patrie et famille »
Que l’on entonne en chœur.
Sur cette pierre par Ronald Barakat | L’Orient Le Jour du 21-11-18
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