Lebanon independance day

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« Gratitude pour ces moments de rêve partagés,
si doux lorsque nos souffles se répondent:
je rêvais d’un arbre fort divinement planté dans la terre mère.
J’ai rencontré ton odeur de Terre, de liberté et de vent,
cette force tranquille qui me déchire le ventre
avec douceur et tendresse infinie.
Respire en moi, je respire en toi.
La vie frémit en nous, au bord de nos larmes;
la vie si fragile au bord de nos blessures danse.
Tant de temps perdu à rattraper dans l’instant fugace,
où avec la caresse de tes plumes
tu harmonises mon corps à de nouvelles vibrations.
Tant de temps à rattraper dans l’instant,
où nos mains avec amour caressent la peau du chagrin.
Je cherche tes yeux, je cherche le vide si bleu.
L’Amour se respire en silence
et s’étirent les ailes d’un oiseau, dans l’envergure de notre plaisir,
il prend son envol
vers des cieux majestueux où plane la volupté,
maîtresse de nos corps apaisés.
Dans l’immobilité l’Amour se goûte
et les corps se nimbent de lumière, libres d’aimer.
Je rêvais d’un arbre fort divinement planté dans la terre mère
et tu es venu avec tes mains nues,
offrir à la déesse une terre sacrée, pour déposer ses pieds
et prendre racine.
Tu es venu offrir à la femme ton épaule pour simplement déposer sa tête
et sentir. »
Ma Premo.

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Tant que ton cœur bat, que le sang circule dans tes veines; tant que tes paupières sont capables de s’ouvrir. Tant que le jour se lève encore pour toi.. Tant que tu sais encore qui tu es; N’abandonne pas.”
Karine Giebel

Les vies de papier, Rabih Alameddine

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Une traductrice qui, après avoir été libraire, ne publie pas ses traductions, qui les enserre jalousement dans « la chambre de bonne » de son appartement, et qui plus est, fait des traductions de traductions… si l’on replace le tout dans le Beyrouth traversé par toutes les guerres, souvent fratricides, on aura une vue assez panoramique de ce roman :

« Je choisissais de mourir dans mon appartement plutôt que de vivre sans. Dans les marges du matin, je m’accroupissais derrière ma fenêtre et observais les thanatophiles adolescents avec des semi-automatiques qui, tels des cafards, couraient en zigzags. Le clair de lune sur le canon des fusils de seconde main. Tandis que les nébuleuses des bombes éclairantes coloraient les cieux en indigo, je voyais les étoiles cligner avec incrédulité face à l’orgueil démesuré qui faisait rage en bas, sur la terre ferme » (p.40).

« Quand les seigneurs de guerre ont achevé leur interlude quelques jours plus tard, je me suis sentie protégée entre les quatre murs de mon appartement, veillant avec la kalachnikov proche de ma poitrine.

Aaliya l’élevée, la séparée » (p.58).

http://www.lacauselitteraire.fr/les-vies-de-papier-rabih-alameddine

1975-1990 : Un droit à la vérité

Béryte

1975-1990 : Période ayant marqué au fer rouge un Liban qui a du mal à renaître de ses cendres.

1975-1990 : Période ayant mis à feu et à sang un pays dont la coexistence et l’acceptation de l’autre étaient la condition de survie.

1975-1990 : Période ayant démantelé et détruit des milliers de foyers et de familles.

1975-1990 : Période qu’on nous a demandé d’oublier.

Le 26 août 1991, les crimes et autres méfaits commis lors de la guerre du Liban ont été amnistiés par une loi votée au parlement, empêchant toute poursuite judiciaire envers les acteurs de la guerre, clôturant ce sujet comme s’il s’agissait d’une simple parenthèse. De ce fait, tous les crimes politiques commis avant le 28 mars 1991 sont exemptés, à l’exception de ceux commis envers un leader politique ou religieux, ou envers un diplomate étranger. Cette amnistie ne prévoit pas d’indemnités ou de réparations envers les familles des victimes…

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