Visite du Musée de Khalil Gibran

 

 

 

J’ai réalisé un de mes rêves, car j’apprécie depuis longtemps beaucoup l’esprit de l’œuvre de Khalil Gibran, en tant qu’artiste et poète qui traduit parfaitement l’amour du Liban au-delà de l’exil, car on le porte toujours dans son âme.

Ce qui m’a le plus touchée, ce sont les peintures et les écrits qui exposent la période de la grande famine qui s’est abattue dans le Mont-Liban entre 1914-1918 sous le joug ottoman.

« Mon peuple est mort de faim, et celui qui n’a pas péri de faim a été massacré par l’épée ; et je suis moi ici, dans ce pays lointain, errant au sein d’un peuple joyeux qui dort sur des lits moelleux. Mon peuple est mort d’une mort douloureuse et je suis ici qui vis dans l’abondance et en paix. Je ne vis pas avec mon peuple persécuté qui marche dans le cortège de la mort vers le martyre […] »
Mon peuple est mort – Revue Al-Funûn (1916)

Références : https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2015-3-page-48.htm

 

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Né en 1883, Gibran Khalil Gibran est l’écrivain libanais le plus lu dans le monde.

Son livre emblématique « Le Prophète » parait en 1923.

Très tôt, sa famille émigre à Boston et le jeune Gibran reviendra dans son village à plusieurs reprises. Il séjourne à Paris et à New York où il rencontre l’amour de sa vie Mary Haskell.

Tout au long de sa jeune vie, Gibran s’exprime tour à tour en arabe ou en anglais.

Plusieurs œuvres picturales sont exposées au musée. Le peintre développe plusieurs thèmes spirituels et oniriques.

La naissance du musée

Le 22 Août 1931, suite à une demande formulée dans le testament de l’artiste-écrivain aux multiples facettes, la dépouille mortelle de Gibran revient à Becharré, son village natal. L’écrivain avait émis le souhait d’acquérir le couvent Mar Sarkis pour en faire un lieu de retraite. Cet ermitage, datant du XIIe s. abritait alors des ermites jusqu’au XVIIe s. Les carmélites construisent sur le lieu un nouveau couvent en 1862. Plus tard, il fut acquis par Mariana, la sœur de Gibran Khalil Gibran.
En 1975, le musée voit le jour grâce à un comité qui restaure le couvent Mar Sarkis. Le musée est agrandi et inauguré officiellement le 15 Août 1995.
Aujourd’hui, 16 salles très bien aménagées rendent compte des œuvres de l’artiste. De plus, l’habitat est reconstitué afin de mettre en lumière le mode de vie de Gibran. Ses œuvres visionnaires brossent le portrait d’un homme épris d’absolu et de vérité.
Le mausolée de Gibran est situé sous terre, dans une salle taillée dans le roc. Les cendres reposent dans une petite fente creusée dans le mur et entourée de bois de cèdre

Gibran National Committee – Museum

http://www.gibrankhalilgibran.org/Home/

Pour terminer, une citation de Gibran qui m’enchante.

« Quand votre ami est silencieux, votre cœur ne cesse d’écouter son cœur. »